Deux mois après l’ouverture de la brasserie, le restaurant gastronomique de Gordon Ramsay a ouvert ses portes mercredi dernier à Versailles.
Le célèbre chef écossais, plusieurs fois étoilé aura la responsabilité de toute la restauration du Trianon Palace, du room-service au restaurant gastronomique, en passant par la brasserie.
Ancien élève de Joël Robuchon et de Guy Savoy, Gordon Ramsay totalise avec sa trentaine d’établissements 10 étoiles Michelin.
Le chef règne d’ores et déjà sur vingt restaurants et pubs dont dix en Grande-Bretagne et une dizaine d ‘ autres aux Etats-Unis, au Japon, à Dubaï, et en République tchèque, en Irlande .
Il s’attaque maintenant à la France : « Nous sommes ici pour être en compétition » avec « quelques-uns des meilleurs chefs du monde » précise-t-il avec juste une pincée de modestie.
Son objectif : décrocher 3 étoiles au Guide Michelin dans les années à venir.
Gordon Ramsay prévient déjà : « Si ça marche, je chercherai un deuxième restaurant à Paris, ça ne fait pas de doute » .
Trianon Palace : 35 couverts pour un prix moyen de 120 euros (sans les vins)
nous y avons diné jeudi 3 avril.
beaucoup de mignardises pour rythmer le repas et créer la surprise. des voiles croustillant de nature diverses enveloppent ou soulignent des sorbets inattendus : maïs, artichaut, basilic et son voile de balsamique vénérable, mais surtout le chocolat à l’estragon!!!). Mais en entrée, la volaille est surdimensionnée, résistant, le plat est sauvé par le travail du carpacio d’artichaut opposé au sorber d’artichaut souligné par la chip de peau de volaille(?), les saint jacques déçoivent des amateurs de ce met car elles sont trop cuites. Où est le chef de hell’s kitchen???
En plat, le pigeon s’en tire bien notamment par la réussite du contraste entre le foie gras frais et le pigeon saignant. Le carré d’agneau et sa panoufle itou.
En dessert, le soufflé framboise séduit d’abord le regard, enchante le nez mais se révèle vite inintéressant sous la langue.
Un bon vosne romanée 2005 suggéré par le sommelier accompagne agréablement la totalité du repas.
Le décor est apprécié diversement. L’habillage contemporain d’un lieu classique rebute certains. Effet de chapelle assuré par les dimensions de la pièce dont l’extension se fait vers le haut : plafond traité de feuilles d’argent et retombée de lustres de verre spectaculaire. L’impression de confinement quasi religieux est renforcé par l’occultation inélégante de la verrière de séparation de la véranda.
les banquettes enveloppantes occupent la périphérie de la salle et ménagent des quasi alcoves. COnfort et élégances pour les dames qui font face à la salle, les hôtes assis sur les chaises sont mal assis (trop bas). Le chef nous invite à célébrer le culte de sa cuisine mais crée un subtil effet de confinement.
Le service est charmant, enthousiaste, sympathique, est un des atouts majeurs du restaurant.
la réservation manque de réalisme (on nous imposait une table à 19h45 un jeudi soir. Nous avons prévenu de notre retard et étions seuls dans la salle jusqu’à 20h4).
attention les cabinets de toilette ont soulevé l’indignation de mes amis déco nul, aménagement nul, propreté inavouable.
il n’y a plus de voiturier à la sortie du restaurant vers 23h30. on se débrouille !
j’y retournerai dans un an. auparavant j’irai tester la véranda.
rapport qualité prix correct.
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