Une bouteille de vin italien – du Ornellaia, originaire de la région de Livourne, en Toscane – a trouvé preneur lundi pour 33.600 dollars lors d’une vente aux enchères organisée par la maison Christie’s.
A ce prix, le verre de vin lui reviendra à 500 dollars. Espérons qu’aucun coup de vent ou aucun coup de coude malencontreux ne fassent tomber à terre le précieux nectar …
L’acquéreur de ce « salmanazar » – une bouteille d’une contenance de neuf litres – est un Américain, Michael Corlinns, qui avait fait spécialement le déplacement de Seattle, sur la côte Ouest des Etats-Unis. Notre homme savait fermement ce qu’il voulait puisque les enchères ont duré 50 secondes en tout et pour tout. La bouteille de ce grand cru est ornée d’inscriptions en or gravées à la place d’une vulgaire étiquette. En prime, l’heureux propriétaire de ce « spécimen unique », dit-on, va avoir droit à une visite du vignoble en question et de la cité de Florence. L’argent récolté ira à la rénovation de portes en bronze datant de la Renaissance.
Selon les experts, c’est une fabuleuse révolution qui s’est emparée de la viticulture toscane ces vingt dernières années. Le cru est né, ex nihilo, au début des années 80 de l’imagination et de l’ambition personnelle de Ludovico Antinori. Celui-ci avec le charme et l’esprit condottiere, mena l’entreprise à la manière fastueuse des grandes « wineries » de la Napa Valley : encépagement associant le sangiovese aux cépages bordelais pouvant s’épanouir sur ces terroirs alluvionnaires de la côte toscane, bercés par un climat moins rude qu’en Chianti, chais résolument futuristes, conseils de l’œnologue Michel Rolland, volonté de se situer au niveau des plus grands.
« Malgré des premiers millésimes au caractère international très boisé et un rien fatiguant, Ornellaia a pris son envol et progressa rapidement. Aujourd’hui loin d’être une super cuvée internationale, le cru développe toute sa personnalité » estiment les plus grands œnologues.
Sources : Reuters, www.caveprivee.com