Galliano condamné pour plagiat

Galliano_campagne_printemps_et_2007 John Galliano, le styliste britannique, a été condamné à Paris à verser au photographe William Klein la somme de 200.000 Euros pour l’avoir plagié dans la campagne de promotion printemps-été 2007 de la marque John Galliano. Le photographe demandait une provision de 640.000 Euros pour réparation. La société Galliano a fait appel mais aucune date d’audience n’est encore fixée.

Montage_de_2_photos_galiano_et_klei En effet, la campagne de promotion du couturier utilisait une série de photos en noir et blanc présentée sous forme de planche-contact et bordée en haut et en bas d’une double ligne brisée tracée à la laque, technique que William Klein appelle « contacts-peints ». En conséquence, le juge a statué en disant que les oeuvres étaient illicites du fait de l’absence d’autorisation de la part du photographe (à gauche sur la photo).
L’avocat de Galliano conteste la décision du Juge et stipule qu’aucun cliché original n’a été recopié et affirme qu’il n’y a donc pas contrefaçon. A ceci l’avocat de Mr Klein demande pourquoi alors la campagne promotionnelle a-t-elle été retirée ? Réponse : « C’était une mesure pour faire cesser une difficulté, mais ça ne signifie pas la reconnaissance d’une faute quelconque ».
Quels sont vos pronostics quant à la décision du Juge en appel ?

(2 commentaires)

  1. On est quand même à la limite du droit de la création. Prétendre à une exclusivité d’une technique consitant à mixer plusieurs médias (laque sur planche contact) me semble fortement exagéré!!
    L’utilisation de planches contacts en « fond visuel » est immense et ce que l’on met « autour » et qui n’est qu’une forme géométrique et une technique d’encrage n’a pas à être protégé. Sauf si le dessin d’entourage est lui même copié. L’emploi du terme « contacts-peints » pourrait être plus contestable, mais ce n’est pas le cas!! On peut penser qu’un juge raisonnable va débouter Mr Klein de sa demande. Sauf peut-être dans un excès de zèle protecteur entre un photographe et une « grande maison ».

  2. Votre commentaire en suscite d’autres : je suis d’accord avec vous sur un point, à savoir que le photographe n’a pas protégé sa technique et que le terme de « contacts-peints » n’est pas utilisé dans la campagne Galliano. A contrario, on ne peut pas renier que la ressemblance soit flagrante entre la photo de la campagne de Galliano et celle que vous pouvez voir en cliquant sur le lien « William Klein » 😉
    Pour conclure, une citation de Marc Jacob, Directeur artistique de Vuitton, à propos de la contrefaçon « je dois avouer que je suis flatté qu’une chose que j’ai créée devienne désirable, et que d’autres personnes veuillent en tirer profit. Mais l’inspiration est une chose, et la contrefaçon en est une autre. La politique de la maison là-dessus est tolérance zéro ».

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