A la fin de la seconde guerre mondiale, le Japon voulut se reconstruire, y compris dans sa fierté nationale bien mise à mal par sa défaite. L’une des mesures prises fut la création du statut de « Trésor national vivant ». Ce statut est accordé aux artisans maîtrisant et protégeant une technique appartenant à la culture historique japonaise. J’ai toujours trouvé ce statut particulièrement intelligent dans ce qu’il valorise le savoir-faire et la tradition.
Si notre pays se décidait à imiter le Japon sur ce point, un nom me vient immédiatement à l’esprit : Lesage !
François Lesage est issu d’une dynastie de brodeurs, il a reçu en héritage un savoir-faire exceptionnel et une exigence amoureuse dans la broderie. Sa finesse d’esprit et sa créativité sont les compléments indispensables de celles des plus grands couturiers. Lorsque ceux-ci l’appelle pour lui faire part de leurs idées, ils n’utilisent que quelques mots clés (« Braque », « Crocodile »,…) et c’est à François Lesage de comprendre ce que cela sous-entend…
L’une des autres raisons du succès de la maison Lesage, est sa curiosité perpétuelle, loin de vivre dans le passé, elle expérimente perpétuellement l’avenir de la broderie avec des matières nouvelles et des mariages inédits. François Lesage a reçu en janvier 2007 les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur.
A noter que Madame Figaro consacre actuellement un magnifique diaporama aux Brodeurs aux doigts de fée.
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