Enchères : les peintres français s’arrachent à New York

Odalisque__harmonie_bleue_matisseFaisant fi de la crise actuelle des subprimes, les peintres français s’arrachent littéralement à New-York. Les enchères d’art de l’automne débutent fort cette semaine dans la cité américaine, où les plus grands collectionneurs sont attendus pour l’adjudication de chef-d’oeuvres de Gauguin, Picasso, ou Van Gogh.

Une vente de tableaux a atteint 395 millions de dollars mardi à la salle de vente Christie’s. Elle a notamment été marquée par de nouveaux records pour des oeuvres de Matisse, Pissarro et Signac.

En dépit des crises de l’immobilier et du crédit, les enchères ont rapidement monté pour « L’Odalisque, Harmonie Bleue » de Matisse. Estimé à 20 millions de dollars, ce tableau de 1937, présenté aux enchères pour la première fois, a atteint la somme la plus élevée de la soirée, avec 33,64 millions de dollars. Le précédent record pour un Matisse était de 21,7 millions de dollars.

La majorité des 91 lots proposés ont atteint ou dépassé les estimations. Cependant, un Cézanne estimé entre 12 et 16 millions de dollars et un August Macke estimé 25 millions de dollars n’ont pas trouvé preneur, tout comme près de 20% des oeuvres proposées. Parmi les 10 oeuvres ayant atteint les prix les plus élevés figurent trois Picasso, mais un nu du peintre espagnol, estimé à plus de dix millions de dollars, ne s’est pas vendu. « Tête de femme », un portrait de Dora Maar, a été adjugé 16,3 millions de dollars, près du double de la fourchette haute de l’estimation.

D’après les experts, le record devrait être battu par une toile du Français Paul Gauguin, Te Poipoi (Le Matin), une de ses oeuvres post-impressionnistes de la période tahitienne, représentant une femme se baignant à l’ombre de manguiers. L’adjudication pourrait se faire aux alentours de 60 millions de dollars, selon David Norman, codirecteur des ventes d’art contemporain et impressionniste chez Sotheby’s.

Les ventes 2007 vont durer deux semaines et promettent d’être animées, le marché de l’art ayant vu croître ces dernières années une nouvelle génération d’acheteurs richissimes. David Norman s’attend à voir les enchères venir du monde entier, notamment de l’Asie en pleine croissance économique ainsi que des pays qui profitent des cours élevés du pétrole et de la faiblesse du dollar. «Nous étions habitués à la fin des années 80 à des ventes où les enchérisseurs étaient exclusivement américains et japonais. Aujourd’hui, la Russie, la Chine, le Proche-Orient, l’Inde, tout le monde est là. Le marché ne cesse de s’élargir» poursuit-il.

Sources : ats, AFP

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