Les archives d’Aristide Briand aux enchères

Aristidebriand Des archives d’Aristide-Briand seront vendus samedi prochain à l’hôtel des Salorges, à Nantes. Y figure notamment l’original du diplôme du prix Nobel de la paix décerné à Oslo en 1926, accompagné de sa médaille en or. Un lot évalué entre 2 000 et 3 000 €.

Les documents mis en vente illustrent s’il en était besoin l’intense activité politique de l’homme d’État.

L’ensemble de ces archives sont évaluées entre 20 000 et 30 000 euros.

Parmi 750 pièces, on trouve des lettres de Jean Jaurès, Jules Guesde ou René Viviani, du temps où Aristide Briand oeuvrait à la création du parti socialiste. Un « volumineux dossier » permet de suivre l’élaboration de la loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’État. Viennent ensuite lettres et notes datant de la guerre 14-18.

Enfin, les archives dites de Cocherel, du nom du petit village de l’Eure ou Aristide Briand aimait se retirer, fourmillent de documents liés à son combat pour la paix. Car sa grande Å“uvre, qu’il poursuivit sans relâche, jusqu’en 1932, fut la réconciliation entre la France et l’Allemagne.

Pour cela, il reçut avec son homologue allemand, Gustav Stresemann, le Prix Nobel de la paix en 1926, après les accords de Locarno. En 1928, poursuivant son rêve de la paix par la sécurité collective dont l’axe serait la Société des Nations, il signe avec l’Américain Kellogg un pacte qui veut mettre la guerre hors-la-loi.

Mais l’association Aristide-Briand, à Saint-Nazaire, et son président, Patrice Bulting redoutent la dispersion de toutes ces archives – relevant de l’intérêt national – dans des collections privées, en France et à l’étranger.

L’association n’a pas les moyens financiers d’acquérir les pièces mises en vente samedi. En revanche, elle alerte les collectivités qui pourraient le faire. « Les archives nationales peuvent faire valoir un droit de préemption sur certains écrits publics », espère Patrice Bulting.

Dans l’immédiat, l’association plaide pour un report d’une vente « soudaine et précipitée », afin « d’envisager une stratégie d’acquisition, pourquoi pas avec des mécènes privés. » Le commissaire-priseur Philippe Kaczorowski reste ferme : « Tout est clair. L’ayant droit qui m’a remis ces documents présente toutes les garanties. »

Source : Ouest-France

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