Portrait de Jacques-Louis David en vente à New York

RamelUn portrait de Dominique-Vincent Ramel de Nogaret, ministre français des Finances sous la Révolution de 1796 à 1799, peint en 1820 par Jacques-Louis David sera mis aux enchères le 15 avril à New York, a annoncé Christie’s.

L’estimation se situe dans une fourchette entre 4 et 6 millions de dollars. Le record actuel du prix de vente d’un tableau réalisé par le peintre se situe juste au dessus de 6 millions.

Jacques-Louis David, né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, fut l’un des peintre français les plus admirés, enviés et honnis de son temps, pour ses engagements politiques autant que pour ses choix esthétiques.

Lors de la vente, l’enchérisseur pourra acquérir également le portrait de Ange-Pauline-Charlotte Ramel de Nogaret, épouse du ministre, au prix minimum fixé par le vendeur mais sans que le tableau soit mis aux enchères. Si l’acquéreur n’est pas intéressé, le portrait, estimé autour de 2-3 millions de dollars, sera offert séparément.

«Il y a très peu de «paires» de tableaux de Jacques-Louis David réunies et dont nous connaissions l’emplacement, le musée du Louvre à Paris en a deux et celle-ci est la troisième à être localisée», a déclaré Nicholas Hall, Directeur international du département des maîtres anciens chez Christie’s.

Même s’il a été réalisé vers la fin de la vie du peintre, considéré comme le chef de file de l’École néoclassique, le portrait «a le même niveau d’exception que des oeuvres réalisées antérieurement», souligne Nicholas Hall. Les deux tableaux ne sont réunis que depuis 13 ans, lorsqu’ils ont été acquis par James Fairfax, ex-président de l’empire médiatique australien Fairfax et possesseur d’une importante collection d’art européen des 18e et 19e siècles.

Rappelons que Jacques-Louis David vota la mort du roi Louis XVI, puis se fit le chantre de Napoléon. Il dénonça le libertinage du XVIIIe siècle mais ses peintures inspirées de l’Antiquité sont souvent osées. Plein de contradictions, il fit preuve de continuité dans le génie, et fut un maître pour deux générations d’artistes au moins, venus de toute l’Europe pour se former dans son atelier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *