Yves Saint Laurent et Pierre Bergé accueillent jusqu’au 31 août, dans les salons de leur fondation à Paris, une exceptionnelle collection de caftans et broderies.
« Depuis quarante ans, nous habitons Marrakech. Yves Saint Laurent et moi avons une dette de vie et une dette artistique avec le Maroc, notre pays d’adoption », a confié Pierre Bergé.
« Une passion marocaine » est le thème d’une exposition de caftans, broderies et bijoux marocains, dont le vernissage a eu lieu jeudi soir dans les Salons de la prestigieuse Fondation « Pierre Bergé Yves Saint-Laurent » à Paris, en présence de plusieurs personnalités marocaines et françaises du monde de la politique, de l’art et de la culture.
Présentée dans une reconstitution du Jardin Majorelle de Marrakech, propriété d’Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, cette collection réunit notamment 36 caftans du XVIIIe au XXe siècle. Les oeuvres proviennent du musée d’art islamique du Jardin Majorelle et de collections privées dont celles des experts d’art et galeristes Nour et Boubker Temli.
Quatre créations haute couture d’Yves Saint Laurent sont également exposées, démontrant l’influence marocaine que revendique le couturier, notamment une cape brodée de fleurs de bougainvilliers. Ce choix est accompagné d’accessoires féminins (bijoux, parures en soie), symbole d’un savoir faire ancestral et d’un patrimoine artistique riche et foisonnant.
« C’est avec beaucoup d’émotion et de fierté que nous présentons cette exposition. Saint Laurent revendique haut et fort l’influence du Maroc sur sa création. La richesse vestimentaire de ce pays ne lui a pas échappé. Il a su s’approprier les lignes de la jellaba pour créer de somptueuses robes fluides, s’inspirer du jabador, du burnous et du tarbouch masculins pour construire des silhouettes bien à lui, transformer le burnous en une cape rose ou concevoir un caftan dans la tonalité immaculée du haïk », a ajouté M. Bergé.
« Une passion marocaine », jusqu’au 31 août, du mardi au dimanche –
Fondation Pierre Bergé/Yves Saint Laurent, 3 rue Léonce-Reynaud, Paris (XVIe).