Des dessins de Goya retrouvés mis aux enchères en juillet

Goyadessin Trois dessins du peintre espagnol Francisco de Goya seront proposés aux enchères à Londres en juillet, a indiqué mardi la maison de vente Christie’s. Une heureuse surprise, car les spécialistes les croyaient perdus depuis plus de 130 ans !

Souvent appelé « le premier des modernes« , Francisco Goya y Lucientes marque certainement le début du réalisme du 19ème siècle. On raconte que c’est Velazquez qui inspira un style plus libre, plus spontané chez lui.

Les trois dessins, issus de deux albums distincts de l’artiste seront mis sous le marteau le 8 juillet et pourraient être cédés pour une somme totale allant jusqu’à 3 millions de livres (3,8 millions d’euros), selon les estimations de la maison d’enchères.

Les dessins avaient été vendus précédemment en 1877 lors d’enchères à Paris qui avaient rassemblé 105 dessins du peintre, mais les spécialistes avaient ensuite perdu leur trace. Ce n’est que quand les propriétaires d’une collection suisse ont contacté Christie’s pour vendre ces pièces que la maison d’enchères a pu confirmer que les dessins portés manquants existaient toujours.

« Bajar Rinendo » (La dispute en descendant), issu de l’album Sorcières et Femmes, représente quatre femmes qui se battent en volant.

Atteint d’une grave maladie en 1792 qui le rend irrémédiablement sourd, Goya doit également faire face à des problèmes politiques qui le tiennent à l’écart de ses anciens protecteurs, puis à des déconvenues sentimentales qui le blessent profondément. Il s’attache alors à peindre un monde obscur cauchemardesque, peuplé d’hommes vils, de personnages anthropophages, de monstres et de femmes malfaisantes.

« Le Préposé Lampino cousu dans un cheval mort », qui illustre une révolte paysanne du 18ème siècle à Saragosse, contre un notable local, est issu quant à lui de l’album Images d’Espagne.

Provenant du même album, un troisième dessin, « Repentance », dépeint un vieil homme décharné priant devant une croix, les yeux au ciel et la bouche grande ouverte, préfigurant Le Cri du peintre norvégien Edvard Munch.

Sources : AFP, Christie’s

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