Lors de la vente aux enchères organisée par la maison de ventes Camard & Associés le 2 juin dernier à Drouot Richelieu, consacrée aux Arts décoratifs du XXème siècle, une rare suite de quatre bergères en noyer massif de Pierre Chareau (1883-1950) a fait sensation.
Le modèle « MF208 » ou « MF217 », lot n°56, a en effet été acquis pour 434 988 €.
Les lots n°45 et 46, deux suites de deux appliques par Jacques-Emile Ruhlmann (1879-1933), ont respectivement été emportées à 148 993 et 166 091 €. En bronze argenté, elles comportaient des vasques en albâtre et étaient datées circa 1913.
Par Ruhlmann également, une lampe de bureau à fût renflé en ébène de macassar, portant la signature estampée sous la base, lot n°47, a été vendue 112 356 €.
Une paire d’appliques potence en bronze doré d’Armand-Albert Rateau (1882-1938) (lot n° 63) a été adjugée à 140 445 €. Les bras, à crosses de fougères stylisées, supportaient une cloche évasée à motif de marguerites ciselées, ornée de quatre papillons.
Pierre Chareau fut avec Le Corbusier, en France, l’un des premiers architectes modernes utilisant de nouveaux matériaux, tels que le verre ou l’acier. Il fut membre du Congrès international d’architecture moderne.
Il réalise, 31, rue Saint Guillaume à Paris, pour le docteur Dalsace, son Å“uvre majeure, la Maison de Verre (1928-1931), composée de trois étages, conçue comme un espace total, dont la façade sur cour est complètement vitrée : une structure métallique tramée soutient des panneaux en pavés de verre. Pierre Chareau part en 1939 aux États-Unis. Il réalise des meubles en métal et bois ainsi qu’une série de lampes et appliques utilisant des feuilles d’albâtre, dont la forme permet d’évoquer un véritable « style Chareau ».