Genève tremble sur toutes ses bases

(Photo: Flickr) 780 « Si le secret bancaire devait être levé, voire sérieusement égratigné, c’est 90% de mes clients que je perds »: c’est la réflexion, publiée par la Tribune de Genève, d’une gestionnaire de fortune de la place de Genève, extrêmement inquiète des conséquences des agissements voyous de l’UBS aux Etats-Unis et de l’enquête extraordinaire du fisc américain qui demande la levée du secret bancaire sur 52’000 comptes en Suisse.
Le sacro-saint secret bancaire auquel s’accroche la Suisse, qui sait qu’elle perdra 80 à 90% de ses clients s’il devait être levé, n’aura jamais été aussi menacé qu’en cette période de crise consécutive au scandale des subprimes.

La gestion de fortunes privée à Genève occuperait de 10’000 à 15’000 emplois directs du secteur bancaire qui seraient menacés par une éventuelle levée du secret bancaire, jusqu’à 34’000 emplois directs et indirects selon les plus pessimistes qui prévoient une vague sur tout l’arc lémanique dans le pire des cas.
A Genève les affaires sont déjà mises à mal par les effets de la crise. Si le secret bancaire était en danger d’extinction en Suisse, les grandes fortunes privées n’hésiteraient pas très longtemps avant de se tourner vers d’autres paradis fiscaux ou gestionnaires off-shore.
Dans ce contexte s’ouvre le 5 mars le Salon de l’Auto de Genève, vitrine traditionnelle des plus belles voitures de luxe produites sur la planète.

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