PPR change de nom

Depuis hier, une rumeur diffusée par l’agence Boomberg court sur la toile. Même s’il s’agit plutôt d’un fait établi qui devrait être officialisé au courant du mois de mars, gardons malgré tout le terme de rumeur puisque le principal intéressé s’est pour l’instant refusé à tout commentaire. Une rumeur, certes, mais sans surprise, tant elle n’est que l’évolution naturelle d’un long processus de maturation.

Ainsi, PPR, héritier de différentes dénominations depuis son entrée en bourse en 1988, s’apprête de nouveau à changer de nom. Le groupe avait pris successivement les appellations suivantes: Pinault SA, Pinault Printemps, Pinault Printemps la Redoute, puis, plus sobrement PPR.

PPR, peut être pour cacher que le groupe a revendu le Printemps depuis 2006 –  le Printemps qui susciterait désormais l’attention d’investisseurs d’un pays omniprésent dans le monde du luxe depuis quelque temps dont la première lettre commencerait par un Q et la capitale par un D.

PPR, devenu désormais obsolète depuis que le groupe a décidé, en octobre 2012, de se séparer également de ses marques phares de la grande distribution, la FNAC et la Redoute.

Car depuis quelques années, PPR n’a plus vraiment l’intention de rester une référence en terme de grande distribution. Non, PPR s’est embourgeoisé et mise désormais tout dans le luxe et le haut de gamme. Ses marques de prédilection? Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, ou encore Bottega Veneda. L’ennemi à abattre? LVMH – Louis Vuitton/ Moet/Henessy – Maroquinerie/Champagne/Cognac qui n’a pas besoin de se cacher derrière ses prestigieuses initiales. Mais il cherche également à s’établir dans le marché du sport/ lifestyle, notamment depuis l’acquisition de la marque PUMA, en 2007.

Enfin, arrêtons de blablater et interessons nous plutôt au choix du nouveau sobriquet. Toute trace de PPR, de Pinault et autre sera désormais totalement effacée puisque le groupe se rebaptise Kering.

Kering, mais pourquoi? Autant dire qu’un nombre incalculable de têtes pensantes ont du plancher sérieusement sur le sujet depuis quelques mois. Car au delà d’une simple raison sociale, c’est tout un symbole qui est à redéfinir.

Kering ferait donc référence au mot anglais « caring », qui signifierait prendre soin, donc chouchouter les plus grandes fortunes du monde entier. Mais il s’agit également d’un terme prononçable dans toutes les langues… l’arabe et le chinois en particulier?