Le marasme est bien réel en France. A un tel point, peut être, que nos élus politiques ont parfois du mal à reconnaître certaines frontières… ou à connaître l’étendue de leur patrimoine immobilier. Mais loin du blog luxe l’idée de venir polémiquer, du moins à ce sujet, beaucoup trop de media s’en sont déjà largement chargés.
Non, en revanche, il y a des frontières qui sont depuis longtemps dépassées, et un patrimoine immobilier qui serait très intéressant d’estimer. Prenons le cas du rachat du Printemps. Après un long combat entre les Galeries Lafayette et la grande famille italienne Borletti associée à des investisseurs Qatari pour savoir qui deviendrait en deviendrait le nouveau propriétaire, le scénario de sortie est quelque peu différent, mais pas si étonnant.
Les investisseurs Qatari rachèteraient finalement les 70 % des parts du Printemps mises en vente par le fonds de la Deutsche Bank. La famille Borletti, qui détient les 30% de parts restants, n’aurait donc pas la présidence, mais resterait en tant que conseiller. L’identité réelle des investisseurs ne semble pas pour l’instant officialisée, puisque dans les faits c’est une société luxembourgeoise qui en deveint la propriétaire, la DISA (Divine Investments SA), créée seulement en…. février.
Beaucoup d’obscurantisme pour un pays du soleil, alors que chacun, que ce soit au niveau de la météo ou du grand magasin, peine à sortir de l’hiver. Beaucoup de questions, donc, autour du devenir de ce symbole fort du luxe à la française, qui par extension, démontre bien que le luxe à la française devra sûrement revoir sa définition. Quid de l’authenticité et du savoir faire made in France, si ses principaux financiers sont désormais étrangers? Quid de ces critères qui sont encore au fondement même de son succès? De cette petite vague de nonchalance et de nostalgie très XIXème début XXème siècle que chaque étranger vient rechercher dans les rues de Paris?
Ce n’est pas ici la qualité de la production ou même du management que le blog luxe remet en cause. Non, juste l’idée qu’avec des acheteurs et financiers venants de cultures différentes, les stratégies risquent d’évoluer, et que le mot luxe français risque à terme de résonner de manière différente dans l’esprit de chacun de ses clients… et de ses clientes.
Il y a bien longtemps que Paris et son luxe afférent n’est plus français, mais russe, chinois, africain et arabe . Il n’y a de français que l’imagerie jalousement entretenue grâce à l’histoire pour attirer le touriste et ses sous. La principale préoccupation des français , crise oblige, est davantage de » faire des bonnes affaires » ( comprenez là acheter le moins cher possible tout en voulant le meilleur ) ou » ne pas se faire rouler » …bref on est bien loin MAINTENANT du luxe « français » .