La série Monaco de Tag Heuer entre de plein fouet dans le 3e millénaire avec d’intéressantes innovations apportées sur un modèle V4 de course, dont le premier prototype avait fait sensation à Bâle en 2007, trois ans après la présentation du concept. Cette Tag Heuer Monaco V4, limitée à 150 exemplaires, est la petite surprise de la rentrée du chronométreur qui fête ses 150 ans dignement.
Autant sa forme que son squelette franchement dénudé ne peuvent qu’attirer les regards, avant de sursauter devant l’absence de rouge et rester béat d’admiration devant ses gravures et aiguilles bleues. Mais personne ne croyait vraiment que Tag Heuer arriverait à produire ce petit bijou d’horlogerie qui révolutionne le mouvement mécanique.
En s’approchant plus près, on constate que cette Monaco V4 contient 170 grammes de platine 950, de l’or blanc (pour sa couronne) et du titane. Mais ce n’est pas tout.
Jean-François Ruchonnet, l’inventeur de cette montre pour Tag Heuer, a choisi des courroies renforcées au lieu de pignons d’entraînement et les pistons des moteurs à combustion ont inspiré l’horloger pour créer son mouvement automatique de toute nouvelle génération. Ainsi, au lieu d’un balancier, la Monaco V4 de Tag Heuer dévoile un poids linéaire, constitué par un lingot de tungstène, se déplaçant de bas en haut.
Sa réserve de charge de 52 heures est surveillée à l’arrière du boîtier via deux paires de barillets reliés par courroies et inclinés à 13 degrés sur une platine principale en forme de V, d’où son nom qui pourrait faire penser à un (très gros) moteur de moto (V4). Avec un décalage de +/- 4 secondes par jour, la Monaco V4 est plutôt précise pour une automatique.
D’autres détails techniques (comme l’absence de rubis synthétiques remplacés par des roulements à bille garantissant moins de frictions) sont à découvrir dans cette montre d’exception pour fous de mécanique prêts à débourser 100’000 CHF.
Le modèle No 1 est destiné à une vente aux enchères en faveur d’une oeuvre de charité. Les 150 exemplaires sont tous assemblés à la main par l’horloger Denis Badin, « Meilleur ouvrier de France », dans les ateliers de La Chaux-de-Fonds en deux lots de 75 exemplaires livrés en novembre suivis de 75 autres prévus pour juin 2010.
